Histoire de Martinus Scriblérus, de ses ouvrages & de ses découvertes

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Traduit de l'ANGLAIS par PIERRE LARCHER

À propos

Au printemps 1714, la fine fleur des lettres anglo-irlandaises se retrouve dans un pub et forme un club : on projette d'écrire un livre collectif. « Vous donnez chaque jour de meilleurs conseils que nous tous réunis ne pourrions le faire en un an; & pour dire la vérité, Pope, qui a pensé le premier à l'intrigue, n'a pas du tout de génie pour cela, à mon avis. Gay est trop jeune; Parnell a bien quelques idées, mais il est paresseux; je pourrais assembler, enrichir & biffer assez bien, mais tout ce qui concerne les sciences doit venir de vous. » (J. Swift à J. Arbuthnot)Doué pour la satire, ce groupe se demanda après beaucoup d'autres comment triompher de la bêtise, et il créa Martinus Scriblérus, scribouillard barbouillé de tous les arts et de toutes les sciences. En le ciblant, on attaquait les impostures morales, politiques et culturelles de son temps : théories absurdes, faux savoirs, idiotie intellectuelle, esprit de sérieux, prétendus conservateurs, soi-disant progressistes, etc. Près de trois siècles plus tard, Pierre Lafargue (Annotateur) et Pierre Senges (Préfacier-Postfacier) ont voulu compléter le tableau inachevé de leurs illustres aînés en apportant une touche personnelle à cette Histoire. La littérature, ce monstre bizarre qui a tendance à s'échapper aussi vite qu'il est apparu, y reprend des couleurs grâce à leurs facéties redoublées. Le Scriblérus Club poursuit donc son galop (car toujours à dada!) sur les terres de la haute fantaisie, offrant une fable malicieuse sur les moeurs universelles.Cette oeuvre eut une influence certaine au XVIIIe siècle : Laurence Sterne y prélèvera des matériaux pour son Tristram Shandy; Swift ne se priva pas d'y chaparder pour faire grandir son Gulliver. Quant au rire retentissant qui s'en échappe, il n'a pas fini de faire trembler quelques maisons, et dans ces maisons les tasses du service à thé.


Rayons : Littérature > Œuvres classiques > Période moderne (< 1799)


  • Auteur(s)

    John Arbuthnot, John Gay, Pierre Lafargue, Thomas Parnell, Alexander Pope, Henry Saint-John-Thackeray

  • Traducteur

    PIERRE LARCHER

  • Éditeur

    Vagabonde

  • Distributeur

    Vrin

  • Date de parution

    18/10/2022

  • EAN

    9782919067497

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    344 Pages

  • Longueur

    21.5 cm

  • Largeur

    14 cm

  • Épaisseur

    2.4 cm

  • Poids

    500 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Pierre Lafargue

  • Naissance : 1-1-1967
  • Age : 58 ans

Né en 1967, Pierre Lafargue poursuit avec cette fiction l¹exploration de mondes imaginaires commencée avec Mélancolique hommage à Monsieur de
Saint-Simon et marquée notamment par le Sermon sur les imbéciles et Ongle du verbe incarné. Sa prose est comme une montagne solitaire entourée de vents violents. Elle déploie des armes subtiles pour faire entendre les spirales de voix qui s¹entrecroisent (personnages, récits et légendes prolifèrent) et où toutes les formes littéraires finissent par se confondre, provoquant une contagion physique au-delà de tout simulacre.

Alexander Pope

Alexander Pope (1688-1744) : poète romantique anglais,
catholique à une époque où il ne valait mieux ne pas l'être,
connaît une vocation précoce que ne démentira ni son expulsion
d'Oxford ni son isolement social. Cet autodidacte à la santé
fragile ne connait que brièvement la vie mondaine londonienne.
Dès 1717, il se retire dans un coin perdu d'Angleterre,
Twickenham, où il reçoit la visite de Swift et Gay, ses deux seuls
amis. Son esprit n'en reste pas moins vif et prolixe : il écrit des
poèmes satiriques dont le plus connu s'intitule La Dunciade et
signe, à seulement 30 ans, une traduction de l'Iliade. Il rédige
aussi un Essai sur la critique et un Essai sur l'Homme, dans
laquelle il aborde la philosophie de Leibniz et qu'il prolonge
dans des Épîtres morales.

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