Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
Support
Éditeurs
Amsterdam
-
Les Limites du capital, dont la première édition est parue en 1981, est le plus grand livre du géographe David Harvey et l'un des monuments de la théorie marxiste du siècle passé. Produit d'une dizaine d'années de recherches et de réflexions, cet ouvrage propose une reconstruction « historico-géographique » de l'analyse du capitalisme développée par Marx.
Reconstruction, et non commentaire, car l'objectif de l'auteur est double : d'une part, il met à l'épreuve la cohérence et la solidité des travaux économiques de Marx (principalement exposés dans Le Capital, mais aussi dans les manuscrits préparatoires à ce livre, tels les Grundrisse) ; d'autre part, il met particulièrement en relief certains aspects de la théorie marxienne, comme les notions de contradiction et de crise du capitalisme, et en propose des prolongements inédits, le plus marquant concernant la production capitaliste de l'espace : le capitalisme est un système socio- économique qui se développe et résout ses inévitables crises d'accumulation en créant et en détruisant des territoires. Harvey fait donc la part belle à l'examen de la rente foncière et des processus de financiarisation, en particulier du crédit.
Qu'on ne s'y trompe donc pas : Les Limites du capital construit une théorie générale du capitalisme. C'est pourquoi cet ouvrage presque quarantenaire, antérieur aux séismes financiers qui ont secoué les trois dernières décennies, n'a absolument pas vieilli.
Pas à pas, méticuleusement, il guide les lecteurs à travers les vertigineuses complexités d'un système capitaliste qui est plus que jamais le nôtre.
-
La colonisation du quotidien ; dans les laboratoires du capitalisme plateforme
Patrick Cingolani
- Amsterdam
- 11 Juin 2021
- 9782354802271
Le capitalisme ne fait plus : il fait faire. L'économie de plateforme a conféré une dimension paradigmatique à l'usage de l'externalisation, ainsi qu'une place inédite aux activités gratuites. D'où la nécessité d'analyser les nouveaux régimes d'exploitation dans le secteur des services et de la culture sous l'angle de l'usage que le capitalisme fait du numérique. Dans cet ouvrage, Patrick Cingolani met en lumière les diverses formes que prend l'extraction du surtravail et la prédation du gratuit, de l'instillation du travail dans la vie privée à sa vaporisation dans les temporalités interstitielles du quotidien.
Le travail pénètre en effet désormais les pores de la vie ordinaire en effaçant ses indices et ses frontières. Parallèlement, on assiste à la spoliation spéculative des activités non-marchandes. Dans un monde où le temps d'activité gratuit est approprié par la contrainte ou par la promesse (stage ou projet) tandis que les travailleurs externalisés se trouvent assujettis à une temporalité juste-à-temps, tout moment devient une opportunité de prélèvement.
Mais si le "le travailleur" , voire "l'usager" , peut apparaitre abusé par l'effacement des indices de la subordination et des signes distinctifs du travail, rien ne serait pire que de désespérer d'une subjectivité donnée comme aliénée ou complice. Il importe plutôt de mener une critique rigoureuse de l'accountability qui s'intègre à une réflexion sur les formes de suspens et résistance démocratiques à opposer aux usages capitalistes de la technique, à l'instar des luttes menées par travailleurs de la mode à Milan ou par les coursiers de Deliveroo.
-
Représenter le capital propose une relecture élégante et sophistiquée du Capital pour notre temps où les crises du capitalisme financiarisé se succèdent à des intervalles toujours plus courts. La dernière en date, dont les effets se font encore sentir, n'a pas seulement suscité un regain d'intérêt pour le chef-d'oeuvre de Marx ; comme chaque mutation majeure du système capitaliste, elle l'a aussi transformé, en mettant l'accent sur le crédit et sur l'impérialisme ou l'accumulation initiale. Cette conjoncture appelait une interprétation nouvelle.
Comment penser le capitalisme en tant que totalité et substrat de notre existence ? Telle est la question que Marx se pose, inventant une interprétation mobile, dialectique, capable de reconstruire le développement du capital comme une série d'« énigmes » qui naissent les unes des autres. À commencer par celle-ci : comment se fait-il l'argent puisse engendrer de l'argent ? Cela nous amène à la naissance du capital proprement dit, mouvement par lequel l'argent se valorise lui-même. Le capitalisme n'est rien sans ce mouvement permanent, qui explique à la fois ses crises périodiques et sa résilience, puisqu'il résout ses contradictions en les projetant à un niveau spatio-temporel supérieur.
Au terme de sa reconstruction des dilemmes et des paradoxes du capitalisme, Jameson avance une thèse apparemment scandaleuse : si l'intelligence politique de Marx est incontestable, Le Capital n'est pas un livre politique.
C'est un ouvrage purement économique, qui démontre pourquoi le capitalisme produit nécessairement du chômage. Paradoxalement, c'est aussi cela qui fait sa force : il nous invite à nous situer du point de vue de la nature et de la structure du capital pour imaginer ce que pourrait être la vie dans un autre mode de production.
-
Ces dernières années, plusieurs ouvrages ont été consacrés au néolibéralisme, envisagé tantôt comme un courant de pensée, tantôt comme une idéologie politique, tantôt comme une « rationalité » visant à soumettre l'État, la société et la subjectivité au modèle du marché. Dans ce livre remarquablement pédagogique, David Harvey ne néglige aucun de ces aspects, mais il considère avant tout le néolibéralisme comme un mode d'organisation politico-économique, en profonde rupture avec celui mis en place après guerre dans les pays occidentaux : comment est-on passé d'un capitalisme fondé sur un compromis entre capital et travail à un capitalisme fondé sur la réduction des dépenses publiques, la dérégulation, la privatisation et la financiarisation de tous les secteurs ?
-
Les guerres d'Afghanistan et d'Irak ont obligé la gauche mondiale à élaborer de nouvelles manières d'analyser et de combattre l'impérialisme.
Mais David Harvey montre dans ce livre que, outre cette dimension spectaculaire et violente, qui laisse à penser que la main invisible du marché a plus que jamais besoin d'un gant de fer, l'impérialisme procède de logiques qui déterminent aussi notre quotidien de manière plus diffuse. Ce que l'auteur appelle l'" accumulation par dépossession " consiste en une répétition nécessaire du processus d'accumulation primitive jadis observé par Marx : le capitalisme financier entraîne en effet la privatisation accélérée des biens communs (terres, forêts, eau, savoirs traditionnels...) et des services publics (énergie, logements, transports, santé...).
David Harvey montre qu'en réalité l'impérialisme capitaliste procède de deux logiques, l'une économique, l'autre politique, qui s'articulent et s'affrontent pour développer des stratégies de domination dans le temps et dans l'espace. Quelles sont les relations entre les dépenses astronomiques du Pentagone et le déclin économique relatif des Etats-Unis ? Washington fait-il reposer de plus en plus son hégémonie mondiale sur le facteur militaire ? Comment l'Amérique compte-t-elle résister à la montée en puissance de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ? L'occupation de l'Irak marque-t-elle une première étape de ce conflit planétaire ?..
Pour répondre à ces questions, l'auteur combine de façon originale une triple approche théorique, historique et conjoncturelle. II explique ainsi comment l'impérialisme reconfigure en permanence les liens entre expansion économique et domination territoriale ; il le situe dans la longue durée et le montre à l'oeuvre, sous nos yeux, en ce début du XXIe siècle.
-
Le développement est aujourd'hui un concept hégémonique.
Symboliquement lié à une promesse de confort, de bonheur, il réduit en même temps la qualité de vie à des paramètres de croissance économique et de consommation. Il nous lie irrévocablement à un imaginaire particulier, occidental et colonial, à des outils technocratiques et à des pratiques prédatrices qui nous ont amenés aux limites de ce que la planète peut supporter.
Et malgré l'importance des processus de changement en cours, ceux-ci n'ont pas réussi à se défaire de l'ancienne matrice développementiste et extractiviste.
Les alternatives à cette imposition acritique du développement doivent être économiques, mais aussi politiques, sociales et institutionnelles, afin de pouvoir surmonter les déterminismes de l'État patriarcal, postcolonial et de classe. Des concepts encore largement méconnus en France tels que le buen vivir, l'État plurinational et les droits de la nature fondent tout un courant de réflexion en Amérique latine, qui décale la perspective à partir de laquelle ces questions sont habituellement articulées dans le monde occidental, qui et apporte un éclairage radicalement nouveau et délibérément multiple sur l'échec des politiques néolibérales en matière de développement.
Quelles sont les transitions possibles, au-delà du développement ?
-
REVUE MULTITUDES Tome 32 : capitalisme cognitif : la démocratie contre la rente
Revue Multitudes
- Amsterdam
- Revue Multitudes
- 5 Mars 2008
- 9782354800109
-
-
REVUE MULTITUDES Tome 18
Revue Multitudes
- Amsterdam
- Revue Multitudes
- 30 Septembre 2004
- 9782912969576
-
-
x