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Science Marxiste
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La guerre civile en France ; la forme politique enfin découverte
Karl Marx, Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Novembre 2008
- 9782912639318
Dans les «Adresses» qui furent publiées avec La guerre civile en France, nous trouvons la dignité, l'énergie, la documentation et, dessinées en une synthèse magistrale, les tendances principales du siècle à venir. Engels signalait la leçon fondamentale de cette lutte : «La Commune dut reconnaître d'emblée que la classe ouvrière, une fois au pouvoir, ne pouvait continuer à se servir de l'ancien appareil d'État.» L'État, né dans les sociétés anciennes en tant qu'organe pour la défense des intérêts communs, était devenu au fil des siècle un organe séparé, «au service de ses intérêts particuliers»; cela était évident «non seulement dans la monarchie héréditaire, mais également dans la république démocratique». La Commune n'est pas encore tombée quand, le 17 avril 1871, Marx écrit à Kugelmann: «La lutte de Paris a fait entrer dans une nouvelle phase la lutte de la classe ouvrière contre la classe capitaliste et son État. Quel qu'en soit l'issue immédiate, elle a permis de conquérir une nouvelle base de départ d'une importance historique universelle.» C'est un début car, écrit Cervetto, «l'époque des révolutions prolétariennes, avec leurs inévitables pas en avant et en arrière, ne fait que commencer. La forme démocratique de la révolution bourgeoise a mis des siècles à s'imposer et à s'élaborer; la Commune de Paris, elle, n'a duré que quelques jours. Lénine le sait bien quand il restaure la découverte de Marx, cinquante ans plus tard et quelques mois avant qu'en Russie le mouvement réel la remette à l'ordre du jour de la théorie et de la pratique».
La forme politique enfin découverte par les prolétaires de 1871 est ainsi devenue «une nouvelle base de départ» confiée aux générations des communistes.
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Travail salarié et capital ; salaire, prix et profit
Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Décembre 2009
- 9782912639417
Les deux textes que nous avons rassemblés dans ce volume ont été rédigés entre 1847 et 1865. Mais bien qu'ils aient été écrits voici près de cent cinquante ans, et malgré leur concision, ils ont l'étonnante capacité d'éclairer nombre de problèmes actuels. Ils sont en outre une illustration des capacités de Marx à «populariser» des notions complexes : ils présentent en effet les fondements de l'analyse économique de manière à la fois simple et scientifique. Ces deux ouvrages, Travail salarié et capital ainsi que Salaire, prix et profit, offrent une base solide et irremplaçable pour l'étude de la théorie marxiste de l'économie.
Travail salarié et capital trouve toute sa richesse et sa modernité dans la combinaison entre le but pour lequel il a été écrit et son idée-force. Selon celle-ci, c'est le propre du capitalisme de dissimuler les rapports entre les hommes sous l'apparence de rapports entre « choses ». Les caractéristiques mystérieuses de « choses » telles que le capital ou le salaire peuvent être clarifiées en les ramenant aux rapports qui leur sont sous-jacents, des rapports entre les hommes. Et ce qui explique l'actualité de ce texte, c'est précisément que le rapport fondamental, aujourd'hui encore, n'a pas changé. La société se fonde sur la base du rapport instauré entre la minorité d'hommes qui monopolisent les moyens de production - les capitalistes - et la grande majorité de ceux qui en sont privés et qui, par conséquent, sont contraints de vendre leur capacité de travailler - les salariés.
Salaire, prix et profit poursuit le même but. À l'origine, il s'agit d'un document lu par Marx au cours de deux séances du Conseil général de l'Association internationale des travailleurs, la Première internationale. Les «nouveautés» que les deux dirigeants de la Première internationale, sans s'en rendre alors réellement compte, eurent la chance de connaître en avant-première, ne sont autres que la découverte fondamentale de la «valeur du travail» ou, plus précisément, du fait qu'il est impossible de déterminer cette valeur sans introduire le concept de «force de travail». Salaire, prix et profit constitue ainsi la première explication scientifique du mécanisme de l'exploitation capitaliste. -
Antidühring ; la découverte de la politique
Friedrich Engels, Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Décembre 2007
- 9782912639257
Engels dut s'attacher, à partir de septembre 1876, à la «nouvelle théorie socialiste» de M. Dühring, une de ces «camelotes extra qui ont des prétentions à la supériorité et à la profondeur de pensée, à la différence de la camelote banale et platement vulgaire».
Ces articles finirent par être rassemblés dans un livre, qui devint le texte sur lequel se forma la nouvelle génération révolutionnaire, celle de Lénine.
Aujourd'hui nous nous trouvons dans moment de lutte qui prépare le batailles qu'il faudra livrer demain contre l'impérialisme et contre son opportunisme. C'est la raison pour laquelle nous gardons toujours le livre ouvert : « La conception matérialiste de l'histoire part de la thèse que la production, et après la production, l'échange des ses produits, constitue le fonda ment de tout régime social, que dans toute société qui apparaît dans l'histoire, la répartition des produits, et, avec elle, l'articulation sociale en classes ou en ordres se règle sur ce qui est produit et sur la façon dans cela est produit ainsi que sur la façon dont on échange les choses produites. En conséquence, ce n'est pas dans la tête des hommes, dans leur compréhension croissante de la vérité et de la justice éternelles, mais dans les modifications du mode de production et d'échange qu'il faut chercher les causes dernières de toutes les modifications sociales et de tous les bouleversements politiques ; il faut les chercher non dans la philosophie, mais dans l'économie de l'époque intéressée.» En dernière instance donc, tout changement politique trouve son explication dans l'économie, où il faut aller la chercher.
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Critique de l'économie politique
Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Septembre 2009
- 9782912639387
Dans la préface de 1867 à la première édition du Capital, Karl Marx avertit le lecteur : «Dans toutes les sciences le commencement est ardu. Le premier chapitre, principalement la partie qui contient l'analyse de la marchandise, sera donc d'une intelligence un peu difficile.» Ce «premier chapitre», comme on le lit dans la même préface, est le résumé d'un écrit antérieur dont le Capital est le prolongement. Il s'agit précisément du présent livre, Critique de l'économie politique, que nous proposons de nouveau, cent cinquante ans après la première édition de 1859, dans la «bibliothèque jeunes» de notre maison d'édition.
Le choix d'insérer dans cette collection un texte que Marx lui-même considérait comme un des plus ardus de son élaboration s'explique en lui-même. La «bibliothèque jeunes» se fonde sur le présupposé qu'il existe, parmi les nouvelles générations, aujourd'hui plus que jamais, une faim de théorie qui ne se satisfait pas d'aliments prémâchés.
Le succès rencontré par les titres importants déjà publiés nous a confortés dans cette conviction. Les «lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf et par conséquent aussi penser par eux-mêmes» - vers lesquels Marx se tourne expressément - sont présents parmi les jeunes d'aujourd'hui en nombre beaucoup plus grand que ne le soupçonne le conformisme paresseux de nombreux sociologues à la mode.
La crise des relations globales actuelle a produit, entre autres, une énième «redécouverte de Marx». Ces fondements théoriques de la doctrine économique marxiste se devaient d'être présents dans la «bibliothèque jeunes». Car c'est précisément dans l'«analyse de la marchandise» que réside l'explication ultime du phénomène typiquement capitaliste de la crise.
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La conception matérialiste de l'histoire ; les temps de science de la révolution
Karl Marx, Friedrich Engels, Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Juin 2008
- 9782912639295
Lors de la polémique qui l'a opposé aux populistes à la fin du XIXe siècle, Lénine a dû affronter cette objection : « Dans quelle oeuvre de Marx trouve-t-on sa conception matérialiste de l'histoire ? » L'idéologie allemande de Marx et Engels, écrite en 1845-1846 et publiée seulement en 1932, était à l'époque inédite.
Mais la controverse sur cette question a ses raisons qui dépassent cette donnée contingente. Le populiste - un professeur d'université - se plaint de l'absence d'une oeuvre qui exposerait la nouvelle conception du processus historique avec la même rigueur que celle que Marx a employée dans Le Capital pour l'économie. Lénine riposte que la conception matérialiste de l'histoire se trouve déjà dans Le Capital. Le point de vue de l'académicien et du communiste ne peuvent coïncider : la littérature marxiste n'est qu'une arme de la lutte révolutionnaire.
Et la théorie ne fait pas exception à la règle : le marxisme la met au premier plan uniquement parce qu'elle est indispensable à l'élaboration d'une solide stratégie révolutionnaire. D'un point de vue formel, l'académicien russe a raison : il n'existe aucun traité marxiste de philosophie de l'histoire. Cependant, il existe une conception radicalement nouvelle du «développement de la formation économico-sociale comme processus d'histoire naturelle», ainsi que le développements, les mises au point et le mise en oeuvre de cette idée que les échéances de la lutte politique révolutionnaire ont rendu, tour à tour, nécessaires. Cette anthologie présente différents moments de cette réflexion et obéit à la même logique révolutionnaire. -
L'impérialisme, stade suprême du capitalisme ; la théorie marxiste des relations internationales
Vladimir Ilitch Lénine, Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Août 2010
- 9782912639158
Dans la préface de juillet 1920 aux éditions allemande et française, Lénine met l'accent sur la double signification politique et stratégique de son texte L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, écrit en 1916.
Cet essai était né de l'exigence de la lutte politique contre les idéologies pacifistes et contre l'optique illusoire de la «démocratie mondiale» qui empêchaient la minorité révolutionnaire du prolétariat international de trouver une perspective indépendante et de rompre avec leur subordination à l'idéologie de la classe dominante dans ses multiples variantes.
Le second point capital sur lequel Lénine insiste avec force est le caractère impérialiste de la guerre ; une guerre mondiale pour un nouveau «partage du monde» et une redéfinition des sphères d'influence, entre les six grandes puissances de l'époque.
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La situation de la classe ouvrière en Angleterre ; la vision historique de la transformation sociale
Friedrich Engels, Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 28 Mars 2011
- 9782912639455
L'oeuvre que nous proposons ici montre comment l'approfondissement scientifique, disciplinant la passion, peut se traduire en un travail d'analyse minutieusement et précisément documenté, sans que la charge d'idéaux propre au tempérament juvénile en soit affectée. C'est en soi une bonne raison pour insérer La situation de la classe ouvrière en Angleterre dans la « bibliothèque jeunes » de notre maison d'édition, mais certainement pas la seule. De ce point de vue, le texte d'Engels est le premier d'une longue série d'oeuvres marxistes centrées sur différents aspects ou sur des moments successifs de l'évolution de la formation économico-sociale capitaliste. Ce texte porte sur une profonde transformation sociale, celle pour laquelle l'auteur forge la définition de « révolution industrielle », consacrée par la suite comme catégorie historiographique universelle. Dans la préface de 1892, Engels note que l'état de choses décrit dans l'ouvrage appartient au passé de l'Angleterre, et esquisse en quelques pages les profonds changements suscités en cinquante ans, précisément par la « révolution » que lui-même avait décrite dans sa jeunesse. Il estime toutefois que l'ouvrage mérite d'être reproduit intégralement, pour des raisons qui, en substance, coïncident avec celles qui motivent la présente publication. La « situation de la classe ouvrière », en Angleterre et en général dans les pays avancés de l'Occident, a aujourd'hui beaucoup changé, mais ce qu'a décrit Engels est un processus typique des premières phases d'industrialisation. L'Angleterre des débuts du XIXe siècle s'est reproduite maintes et maintes fois, à mesure que les phénomènes d'exode rural, de prolétarisation, d'urbanisation, de passage de l'artisanat au système de l'usine, analysés dans ce pays, se sont étendus à de nouvelles parties du globe. Aujourd'hui, de nouvelles Manchester parsèment par centaines les cartes des pays émergents ou récemment émergés ; par de nombreux aspects, elles ressemblent de façon surprenante à l'originale anglaise du XIXe siècle, elles en diffèrent profondément par d'autres, à commencer par une échelle démographique agrandie d'un facteur dix ou cent. Pour des jeunes qui, comme Engels en son temps, préfèrent « connaître la réalité de la vie » plutôt que de dissiper la leur en « conversations mondaines et cérémonies ennuyeuses », La situation de la classe ouvrière en Angleterre est plus qu'un modèle. Elle ne fait pas seulement qu'inciter à l'étude et à la compréhension des Manchester du XIXe siècle, mais fournit aussi d'excellents instruments pour s'y appliquer. D'un côté, des indications fondamentales de méthode, de l'autre une grande masse de données et d'observations pratiques indispensables pour ces comparaisons qui sont au coeur de la méthode marxiste elle-même. Si le marxisme est la recherche de la loi du changement social, il est essentiel de distinguer ce qui change de ce qui persiste, d'identifier ce qui est typique et ce qui est spécifique, de séparer ce qui est fortuit de ce qui, dans le changement, constitue précisément une règle. Disposer d'une analyse aussi approfondie et détaillée de ce qui arrivait à notre classe dans l'Angleterre d'il y a deux siècles est une base solide pour l'étude de la « situation » du prolétariat d'aujourd'hui dans de vastes zones de l'Asie, de l'Amérique latine et de l'Afrique. Après Engels, plusieurs générations de révolutionnaires ont continué à enrichir le laboratoire marxiste d'outils conceptuels et de recherches empiriques, le dotant ainsi d'un patrimoine théorique dont il tire avantage dans la compréhension des phénomènes inédits liés à l'émergence de nouvelles puissances, de dimensions continentales. Le point de vue théorique général de La situation de la classe ouvrière en Angleterre est encore embryonnaire par rapport au marxisme. C'est Engels lui-même qui l'affirme en 1892, prenant comme exemple la « grande importance » attribuée au fait que le communisme n'est pas seulement la doctrine du parti ouvrier mais une théorie « dont le but final est de libérer l'ensemble de la société, y compris les capitalistes eux-mêmes, des conditions sociales actuelles qui l'étouffent ». Ceci est vrai dans l'abstrait, note Engels, mais dans la pratique la bourgeoisie s'oppose de toutes ses forces au changement, et « la classe ouvrière se verra contrainte d'entreprendre et de réaliser seule la révolution sociale ».
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Matérialisme et empiriocriticisme ; la critique libérale de Bernstein
Vladimir Ilitch Lénine, Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Avril 2009
- 9782912639349
Au cours de son histoire, l'école marxiste a produit une série d'oeuvres qui sont devenues les piliers de la conception communiste. Ces oeuvres renferment les point de repère de l'identité communiste, nécessaires - mais non suffisants - afin de caractériser la lutte pour une société sans classes, la lutte pour que l'évolution sociale fasse un saut qualitatif, la lutte pour le communisme.
Matérialisme et empiriocriticisme est l'un de ces piliers, un ouvrage d'une importance mondiale. Il dépasse son temps et représente une pierre milliaire pour toutes les générations qui veulent comprendre la période dans laquelle elles vivent, ses contradictions et son évolution historiquement nécessaire. Ce livre, paru dans un contexte de lutte politique sur le terrain spécifique du matérialisme historique. La méthode que Marx et Engels ont élaborée en prenant pour point de départ les niveaux les plus élevés atteints à leur époque par la pensée mondiale dans le domaine de la théorie de la connaissance. La méthode de Marx et d'Engels, «héritiers légitimes de tout ce que l'humanité a produit de meilleur au XIXe siècle : la philosophie allemande, l'économie politique anglaise et le socialisme français», comme l'écrit Lénine en 1913.
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Une cause de l'humanité tout entière
Karl Marx, Friedrich Engels, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Octobre 2011
- 9782912639486
Il n'existe aucun exposé systématique du communisme dans sa conception marxiste, et cet ouvrage n'entend pas y suppléer. Cependant, au terme de cette brève anthologie constituée à partir d'écrits de Marx, Engels et Lénine, le lecteur pourra facilement apprécier la pertinence de la définition du communisme en tant que «cause de l'humanité tout entière». Au fil de ces extraits rassemblés par ordre chronologique, Marx, Engels, puis Lénine, nous offrent leurs réflexions sur la perspective communiste. Il s'agit de courts passages qui abordent la future société sans classes selon les différents points de vue qui, chaque fois, sont suggérés ou imposés par la lutte politique. En effet, pour Marx et Engels, le « communisme n'est pas un état de choses qu'il convient d'établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer». Ils appellent «communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel des choses». Leur principale préoccupation n'est pas de décrire la société de demain, mais d'étudier les processus qui préparent, dans la société actuelle, l'issue historiquement nécessaire du communisme. Leur engagement est totalement absorbé par la lutte - théorique, politique et organisationnelle - visant à faire tomber les résistances qui entravent le « mouvement réel » vers l'abolition de la propriété privée. Cette utopie imaginée par quelques penseurs du passé, défendue entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècles par de nombreux chefs de file communistes ou socialistes, acquiert un fondement réel lorsqu'elle se concentre sur les moyens de production que le capitalisme a rendus sociaux. Par une formule célèbre, Engels a défini ce passage comme l'évolution de l'utopie à la science. Marx et Engels ramènent la myriade de contradictions sociales criantes que les communistes utopistes dénonçaient, à une contradiction fondamentale que chacun peut vérifier empiriquement. Le capitalisme accélère la socialisation de la production en la portant à des niveaux extrêmement élevés et historiquement inédits, mais la richesse sociale - désormais créée par une « usine-monde » où se combine le travail de plus d'un milliard d'hommes - continue d'être accaparée de manière privée, comme il y a des siècles, à l'époque de la petite production artisanale et paysanne. Cette anthologie cherche avant tout à inciter à la lecture des oeuvres dont sont tirés les différents extraits, mais pas seulement, elle veut contribuer à susciter les énergies que la cause communiste réclame.
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Démographie et migrations dans le changement d'époque
Piermaria Davoli
- Science Marxiste
- Analyses
- 28 Mars 2024
- 9782490073634
Depuis des décennies, dès leurs premiers signes, la crise démographique et l'irruption de l'immigration ont fait partie de notre bataille théorique et politique communiste. La crise démographique s'est enfoncée exactement comme prévu à l'époque : le nombre d'enfants par femme est en dessous du seuil de renouvellement des générations depuis des décennies [en Italie], le nombre de femmes en âge de procréer a baissé et le « vide » de population se mesure actuellement en centaines de milliers d'individus qui manqueront dans les tranches d'âge actif. On constate l'existence d'une véritable loi de la population de la maturité impérialiste.
L'autre face du déclin démographique dans les sociétés mûres est le recours au renfort migratoire ; d'ailleurs, c'est le développement mondial du capital lui-même qui a entraîné l'exode rural dans le monde entier, déversant tous les ans dans les villes des dizaines de millions de migrants. Une fraction - peut-être un dixième ou un vingtième - de ce flux gigantesque sert à compenser le déficit démographique des vieilles puissances, surtout des États-Unis et de l'Europe. Le développement impérialiste des vieilles puissances ne peut pas se poursuivre sans pomper les jeunes forces de travail des régions en voie de développement, avec toutes les conséquences économiques, sociales et politiques que cela comporte. Alors que l'impact de l'immigration alimente les peurs des sociétés vieillissantes, l'agriculture, les services ainsi que l'industrie ne sont plus en mesure de tenir sans l'apport indispensable de la main-d'oeuvre immigrée. Si la logique malhonnête du parlementarisme pousse la démagogie d'une bonne partie de leur politique à poursuivre et attiser les peurs xénophobes et sécuritaires, désormais, dans les vieilles puissances de l'impérialisme, un nouvel aspect de la confrontation se manifeste : une véritable concurrence pour s'assurer les flux de migrants.
Quant à notre politique communiste, il s'agit de s'armer de la théorie, de l'analyse et de l'organisation pour la bataille internationaliste, en défendant l'unité de classe contre toutes les discriminations sur la base de l'ethnie, de la religion ou de la nationalité. Ayant atteint la condition sénile et parasitaire de sa maturité, la société capitaliste n'est même plus en mesure de remplir la tâche primordiale de la reproduction de l'espèce humaine. Le développement impérialiste ronge les bases biologiques mêmes de la vie sociale. Peut-on trouver une meilleure démonstration de la nécessité historique d'une société supérieure, d'une société communiste ? -
Lénine ; conscience et volonté révolutionnaires
Collectif
- Science Marxiste
- Documents
- 1 Avril 2012
- 9782912639509
Recherche 9782912639509
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Crise de la dette et crise de l'ordre
Nicola Capelluto
- Science Marxiste
- Textes
- 20 Juin 2024
- 9782490073665
L'impérialisme est incapable de maintenir l'ordre mondial, dénonçait Lénine. Après l'échec de l'ordre monétaire de Bretton Woods dans les années 1970, après l'effondrement de l'ordre de Yalta entre les années 1980 et 1990, le monde est depuis quinze ans aux prises avec les soubresauts du « consensus de Washington », qui représentait l'ordre du libre-échangisme impérialiste, ébranlé par la rivalité stratégique croissante entre l'impérialisme américain, en déclin relatif, et l'impérialisme chinois, en plein essor : quinze années de crise et d'incertitude pour l'évolution de l'économie, étroitement liées à quinze années de conflits et de tensions inédites de la crise de l'ordre mondial qui est en cours.
Après la crise financière mondiale et une décennie de changements cruciaux dans les relations entre les puissances, la troisième décennie du siècle débouche sur une série de bouleversements de grande ampleur qui marquent un changement d' époque : la pandémie séculaire provoque une nouvelle récession mondiale plus meurtrière et généralisée que celle de 2009 ; ce cataclysme provoque l'intervention fébrile des États dans l'économie et, comme il paralyse une grande partie des appareils productifs, logistiques et administratifs, déclenche une crise inflationniste aiguë ; cette inflation provoque l'inévitable réaction des grandes banques centrales qui, pour la juguler, relèvent dans une succession rapide leurs taux d'intérêt, ce qui exacerbe l'incertitude mondiale ; l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, conçue par les dirigeants russes comme la conquête facile d'un pays de troisième ordre, se transforme en une guerre avec des dizaines de milliers de morts, dans laquelle interviennent, d'une manière ou d'une autre, toutes les puissances impérialistes et diverses puissances régionales ; une course générale au réarmement se déchaîne. -
Le socialisme et la guerre
Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 21 Février 2013
- 9782912639363
En ce qui concerne les guerres, les communistes nourrissent deux convictions : celles d'aujourd'hui sont des guerres impérialistes et quelle qu'en soit l'issue, quel qu'en soit le vainqueur et le vaincu, la lutte de concurrence reprend, plus âpre et virulente qu'avant, jusqu'à précipiter encore l'humanité dans le massacre et la destruction.
La deuxième conviction est que cette terrible spirale peut être brisée. Le prolétariat est par nature international. S'il réussit à faire valoir cette supériorité historique « naturelle », le prolétariat peut trouver précisément dans la guerre, la pire des catastrophes engendrées par le capitalisme, le passage pour imposer sa forme supérieure de société. La guerre impérialiste peut être transformée en une révolution communiste.
La brève anthologie Le Socialisme et la guerre illustre ces deux convictions.
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Ce que sont les "amis du peuple" ; le contenu économique du populisme ; la théorie de la politique de Lénine
Vladimir Ilitch Lénine, Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Mars 2010
- 9782912639424
En 1892-1893, Lénine tint plusieurs conférences, dans les cercles ouvriers de Samara, contre les épigones du populisme russe qui s'étaient donné pour mission d'attaquer la conception matérialiste de l'histoire. Ces conférences lui fournirent le matériel pour la rédaction de Ce que sont les « Amis du peuple » au cours de la première moitié de 1894.
Sergueï Mitskevitch, militant depuis 1893 du cercle ouvrier de Moscou, écrivait dans ses mémoires : « Au cours de l'hiver 1893-1894, les revues libérales et libérales-populistes ont publié plusieurs articles contre les marxistes russes. Cette campagne n'a reçu aucune réponse de notre part dans la presse [.]. Les livres de Plekhanov [.] étaient dédiés à la lutte contre l'ancien populisme, contre Bakounine, Tkatchev et Lavrov, dont les idées n'étaient plus d'actualité ; leurs épigones avaient renoncé au populisme révolutionnaire et diffusaient les idées d'un populisme opportuniste et philistin. Les marxistes russes avaient besoin d'une oeuvre qui réponde à ces attaques et dénonce leur contenu petit-bourgeois [.] et cette oeuvre parut [.]. On peut dire que ce fut le Manifeste du marxisme révolutionnaire russe, le premier document-programme du bolchevisme. » Dans Ce que sont les « Amis du peuple », Lénine prenait la défense du marxisme, illustrait ses fondements méthodologiques et scientifiques, et critiquait ses détracteurs en montrant les contradictions et le contenu idéologique de leurs thèses. Dans cette bataille théorique, Lénine ne se contentait pas de reprendre et d'expliquer les idées fondamentales du Capital de Marx. En se fondant sur celles-ci, il restaurait les outils théoriques pour une conception du parti basée sur la science.
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La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky
Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Janvier 2014
- 9782912639622
«Sous ce titre, j'ai commencé d'écrire une brochure consacrée à la critique de celle de Kautsky : La Dictature du prolétariat qui vient de sortir à Vienne. Plus de quatre années d'une guerre réactionnaire, et des plus épuisantes, ont fait leur oeuvre. On sent en Europe le souffle de la révolution prolétarienne montante, à la fois en Autriche, en Italie, en Allemagne, en France, même en Angleterre. Et c'est à ce moment que le chef de la IIe Internationale, M. Kautsky, publie un livre sur la dictature du prolétariat, c'est-à-dire sur la révolution prolétarienne, livre cent fois plus infâme, plus révoltant, plus renégat que les fameuses Prémisses du socialisme de Bernstein. Les neuf dixièmes du livre de Kautsky, ou peu s'en faut, sont réservés à une question théorique générale d'importance capitale : les rapports entre la dictature du prolétariat et la "démocratie". Et c'est ici que la rupture totale de Kautsky avec le marxisme apparaît avec le plus d'éclat. » V.I. Lénine, début de l'article « La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky », octobre 1918.
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Notes sur la guerre franco-allemande de 1870-1871
Friedrich Engels
- Science Marxiste
- Classiques
- 1 Octobre 2008
- 9782912639301
«Le livre de Friedrich Engels est constitué dans sa majeure partie, par une chronique analytique de la guerre franco-allemande de 1870-1871. Ce sont des articles qui furent publiés dans le journal anglais Pall Mall Gazette pendant le déroulement de la guerre. La tâche d'Engels consistait à partir de l'estimation générale des forces et des moyens des deux adversaires et à suivre au jour le jour le mode d'emploi de ces forces et moyens, afin d'aider le lecteur à s'orienter dans le déroulement des opérations militaires et même de soulever un peu, de temps à autre, ce qu'on appelle le voile de l'avenir. Les articles militaires de cette sorte emplissent au moins les deux tiers du livre. Le dernier tiers consiste en notes consacrées aux divers domaines spécialisés du métier de la guerre, toujours en rapport étroit avec le déroulement de la guerre franco-allemande.
Une étude approfondie du texte extrêmement riche d'Engels, la comparaison de ses jugements et pronostics avec les jugements et pronostics contemporains des auteurs militaires de l'époque serait [...] une illustration particulièrement frappante du problème des rapports réciproques entre le marxisme et le métier de la guerre.»
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Les guerres balkaniques ; 1912-1913
Lev Trotsky
- Science Marxiste
- Classiques
- 1 Mai 2002
- 9782912639103
Envoyé dans les Balkans en 1912, en tant que correspondant de guerre, par le grand quotidien radical-démocrate ukrainien Kievskaja Mysl' et pour le compte d'autres journaux, Trotsky a pu connaître directement, et ainsi décrire de sa plume inégalable, les scénarios, les protagonistes et les figurants de la tragédie qui était en train de se dérouler dans ce théâtre.
Trotsky nous dresse un tableau riche et vivant de la façon dont l'«ethnographie» et la «diplomatie» se rejoignirent au sein du drame balkanique, comment elles furent perçues individuellement et collectivement et comment l'enchevêtrement créé par de legs historiques et des intérêts impérialistes «moderne» ramena les acteurs de ce drame à un degré de barbarie que plus personne ne croyait possible.
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énergie et pétrôle dans l'affrontement impérialiste
Nicola Capelluto, Franco Palumberi
- Science Marxiste
- Analyses
- 1 Septembre 2007
- 9782912639264
E livre réunit les études les plus récentes produites par l'analyse marxiste sur les luttes économiques, technologiques, diplomatiques, politiques et militaires qui ont eu lieu, au cours du siècle de l'impérialisme, autour de l'enjeu énergétique. La «guerre politique» des États-Unis au Moyen-Orient a permis d'approfondir l'analyse, commencée il y a plusieurs décennies, sur le rôle de l'énergie dans les crises de l'ordre impérialiste.
Le pétrole, le gaz, le charbon et l'atome sont des «armes économiques» et des «armes politiques» dans la dynamique multipolaire de l'impérialisme.
L'Asie émergente est en train d'altérer, à un rythme soutenu, la balance énergétique globale. Entre 1995 et 2005, les pays hors OECD de l'Asie-Pacifique sont passés de 18 à 24 pour cent de la consommation mondiale de l'énergie primaire. En pleine maturation impérialiste, la Chine a atteint près de 15 pour cent des consommations énergétiques primaires globales. La pression de la Chine et de l'Inde sur les marchés pétroliers est l'une des causes concomitantes du bond du prix du brut en 2005-2006.
La région Asie-Pacifique représente, globalement, 15 pour cent de la consommation mondiale de gaz naturel et 30 pour cent de celle du pétrole. La consommation d'énergie primaire de la Chine est encore, pour les deux tiers, et celle de l'Inde pour moitié, basée sur le charbon, ce qui est un signe du retard relatif de leur motorisation. Il est clair que si ce background énergétique autarcique représente une assurance pour les géants de l'Asie, il ne satisfait cependant pas leurs ambitions. C'est ainsi qu'on assiste à l'émergence de politiques de «sécurité» et de «diplomatie» énergétique, propres à Pékin et à New Delhi, des politiques qui ont actuellement pour banc d'essai le défi nucléaire lancé par l'Iran, second possesseur mondial de réserves de pétrole et de gaz naturel.
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L'automobile et le défi électrique : guerres, crises et batailles de l'automobile du nouveau siècle
Franco Palumberi
- Science Marxiste
- Analyses
- 21 Septembre 2022
- 9782490073504
On peut considérer l'histoire de l'automobile en suivant deux fils conducteurs étroitement liés l'un à l'autre : l'évolution du produit et celle des processus productifs. Avec la révolution industrielle, la machine à vapeur appliquée aux trains et aux bateaux fit faire un bond en avant gigantesque à la mobilité des marchandises et des personnes. Un progrès de plus fut réalisé avec l'automobile à moteur à combustion interne. Qui inventa l'automobile ? Différents inventeurs combinèrent les technologies existant à la fin du XIX e siècle : la machine à vapeur, le moteur électrique, le moteur à combustion interne, l'industrie des chariots et des bicyclettes, l'existence d'une industrie mécanique.
Si l'automobile à essence est née en Allemagne et en France, où elle était un produit de luxe, ce furent les États-Unis d'Amérique qui la transformèrent en produit de masse. La motorisation de masse a entraîné la soif de pétrole et les crises énergétiques, et a révélé les limites de la voiture à combustion interne. Le développement de la technologie de la batterie lithium-ion et de l'électrification permet aujourd'hui ce qui était impossible par le passé : la voiture électrique. Le moteur électrique est un produit complexe, dont le développement requiert un savoir-faire à la fois scientifique et pratique, du fait des nouveaux composants électriques, électroniques, informatiques et chimiques. L'automobile électrique est un catalyseur de nouvelles technologies qui investiront l'ensemble de la société. L'État jouera un rôle décisif dans la définition des normes, des règles sur les émissions et la sécurité, des subventions et de l'orientation générale du secteur automobile. L'impact sur le marché du travail sera inévitablement traumatisant. Toute transition d'une forme de production à une autre comporte des crises industrielles, des concentrations de capitaux et de nouvelles compétences chez la force de travail salariée.
En mars 1980, alors qu'il établissait les lignes directrices d'une étude systématique de la bataille de l'automobile, Arrigo Cervetto en souligna l'« exemplarité », à savoir « son importance au niveau quantitatif, le fait qu'elle implique directement des millions d'employés, la popularité de ses acteurs » : « Plus que dans n'importe quel autre secteur, le consommateur connaît la marque et le modèle, c'est-à-dire la société et l'article. » De ce fait, cette bataille peut servir à divulguer certains concepts-clés de la science marxiste.
La science, la technique et l'organisation, ainsi que leur incarnation en scientifiques, techniciens et managers, sont des forces productives sociales asservies aux rapports de production capitalistes. Ainsi, dans les Grundrisse, Marx écrit que, alors que le « niveau général de la science et [le] progrès de la technologie » et « l'application de cette science à la production » s'imposent dans l'industrie, la classe des capitalistes propriétaires des moyens de production et d'échange devient toujours plus inutile. « Le capital travaille ainsi à sa propre dissolution en tant que forme dominant la production. » -
Leçons d'une défaite, promesse de victoire
Grandizo Munis
- Science Marxiste
- Documents
- 1 Février 2007
- 9782912639233
La crise révolutionnaire des années 1930 en Espagne a lieu dans une phase historique cruciale. Précédée de cinq ans de grèves et de soulèvements d'ouvriers et de paysans pauvres, elle aboutit à ses batailles décisives en 1936, lorsque le cycle révolutionnaire qui avait commencé avec la première guerre impérialiste et avec Octobre 1917 s'était déjà épuisé, et lorsque l'Internationale communiste avait déjà été assujettie aux intérêts de l'État russe. En 1936, commençaient les grands procès contre les bolcheviks à Moscou et la contre-révolution stalinienne débordait des frontières d'«un seul pays» pour devenir une contre-révolution internationale.
Un prolétariat généreux et son avant-garde furent engagés dans une lutte à mort, dépourvus de stratégie et de parti léniniste en mesure d'ouvrir des perspectives au cours de ce séisme qui secoua toutes les classes de la péninsule ibérique.
Au cours de ces années-là, la dénonciation du rôle contre-révolutionnaire du nazisme, du fascisme, du stalinisme et des partis démocrates et «socialistes» était un enjeu décisif. Dans son oeuvre, Munis offre les informations et les indications nécessaires afin que les futures avant-gardes internationalistes puissent réfléchir et s'approprier cet héritage historique.
Aujourd'hui nous savons que l'idéologie stalinienne a fini dans les rebuts de l'histoire, tandis que les interprètes de ce mensonge historique, fonctionnel à l'époque aux intérêts de l'impérialisme russe, ont changé de couleur comme des caméléons. Il n'y a rien d'étonnant à cela : c'est dans la nature des contre-révolutionnaires d'être prêts à revêtir les atours à la mode, une mode dessinée dans les capitales des puissances impérialistes. Munis nous lègue des pages inoubliables de lutte et de dénonciation du fascisme et du stalinisme, ainsi que d'abnégation à la cause du communisme.
Il montre qu'en Espagne une avant-garde prolétarienne n'avait pas été arrêtée, dans son élan révolutionnaire, par le fascisme, ni par la démocratie, ni par le stalinisme. Mais il montre également que cette avant-garde a été vaincue et anéantie parce qu'elle n'a pas eu le temps ni la capacité d'assimiler la leçon de Lénine. Elle n'a pas su opposer aux luttes des fractions de la bourgeoisie impérialiste la stratégie du prolétariat mise en oeuvre par son parti.
Le texte que nous publions en intégralité a conservé toute sa valeur de témoignage et de document historique. Dans le respect de la clarté de la distinction politique autant que de la passion pour la bataille internationaliste commune, la publication de ces pages est aussi un hommage rendu à la figure de Grandizo Munis et au courage de son activité de militant révolutionnaire.
Le communiste révolutionnaire espagnol Grandizo Munis (1912-1989), militant depuis les années trente du siècle dernier dans le mouvement d'opposition au stalinisme qui se réclamait de Lev Trotsky, dirigea le petit groupe révolutionnaire des bolcheviques-léninistes d'Espagne durant la Guerre civile. Emprisonné en 1938 par les staliniens et menacé de mort, réussit à s'échapper au dernier moment et à se réfugier en France et ensuite au Mexique. Pendant la guerre, il développa une réflexion politique qui l'amena à abandonner les positions du trotskisme, en particulier à l'égard de l'URSS, dont il dénonça la nature sociale de capitalisme d'État. Rentré en Europe en 1948, il s'établit en France, où il continua sa lutte pour le communisme en dirigeant le Ferment Ouvrier Révolutionnaire.
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Lotta comunista ; le groupe d'origine 1943-1952
Guido La Barbera
- Science Marxiste
- Textes
- 1 Août 2012
- 9782912639561
Le parti se construit sur la stratégie. C'est la conclusion à laquelle arriva le groupe qui est à l'origine de Lotta Comunista, à la fin des années cinquante. C'est la thèse de Luttes de classe et parti révolutionnaire, le texte fondateur pour notre organisation qui se proposait, en 1964, d'être ce que le Que faire ? avait été pour le parti de Lénine.
« Stratégie », pour le marxisme, signifie en premier lieu évaluation des temps et des forces du mouvement des classes, à partir du moteur objectif du développement capitaliste jusqu'à la force subjective du parti révolutionnaire. Au commencement il y avait la guerre et le partage de Yalta, qui en était le résultat en Europe, avec le mythe de l'URSS stalinienne qu'on faisait passer pour le bastion du socialisme mondial. La convention de Gênes-Pontedecimo, en février 1951, est l'acte fondateur du groupe qui donnera vie, au début des années soixante, à Lotta Comunista. C'est un petit groupe, un « peloton restreint » d'ouvriers, dont la plus grande partie a été conquise à la politique dans la lutte du maquis.
Il y a beaucoup de brouillard, en 1951, dans le monde et en Europe. L'idéologie de la « guerre froide » domine partout, la guerre de Corée rend crédible un conflit mondial entre les États-Unis et l'URSS. L'idée d'un « impérialisme unitaire », le drapeau de la lutte internationaliste à la fois contre Washington et contre Moscou et son capitalisme d'État, est le choix stratégique qui assure l'indépendance stratégique du « peloton restreint ».
Théorie et stratégie seront développées à partir de là. Il n'y a pas que les États-Unis et l'URSS, le développement capitaliste mondial s'accompagne de contradictions en ébullition, à commencer par l'Asie. Washington et Moscou sont des capitales de l'impérialisme unitaire, mais ne sont pas les seules : il faut aussi compter avec Londres, Paris, Bonn et Tokyo. Et même avec Rome.
La vision scientifique est une conquête. Soudée à l'organisation elle est la seule voie qui peut éviter aux forces de classe d'être exposées à l'influence ou à la capture par d'autres forces. Le point fixe est l'intuition de Marx en 1853 : « il faut savoir à qui l'on a affaire », l'autonomie vis-à-vis des forces du capital se défend bec et ongles. Tel est le secret du parti-stratégie.
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Ce texte réunit l'élaboration d'une décennie entière autour des questions principales posées par la lutte pour l'organisation de classe ; la «tâche inédite» à laquelle le livre fait référence étant précisément celle de l'enracinement d'un parti révolutionnaire sur le modèle bolchevique dans les conditions actuelles de la maturité impérialiste. Le lecteur et le militant trouveront retracées dans ce texte les étapes de la bataille politique fondamentale menée durant cette phase du cycle, celle qui vise à positionner une force léniniste organisée au coeur de l'impérialisme européen. On y verra également comment les problèmes de la lutte pour le parti sont abordés dans leurs rapports avec les tendances-clé de l'affrontement impérialiste mondial et avec les questions cruciales auxquelles la politique internationale a dû faire face.
Ce n'est pas un hasard si la bourgeoisie se réserve toutes les armes, même les plus extrêmes, de centralisation politique, jusqu'à l'état d'urgence et la mobilisation de guerre ; cependant, elle s'est toujours servie de l'idéologie démocratique pour attaquer, parmi les contenus du modèle bolchevique, précisément le centralisme, la discipline, et la capacité d'action collective. En ce sens, la pratique a donné sa réponse : réfléchir sur le parti c'est analyser l'issue d'une bataille politique de longue haleine, menée sur plusieurs générations. Et c'est cette bataille qui a résolu l'énigme de la «tâche inédite».
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Lénine et la révolution chinoise ; « Les matières inflammables de la politique mondiale » et autres écrits
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Janvier 2006
- 9782912639196
La stratégie révolutionnaire est ancrée dans la théorie et dans l'analyse scientifique du développement impérialiste et de la dynamique internationale des puissances. Cervetto commente certains articles de Lénine en partant de trois idées simples :
- la stratégie révolutionnaire est basée sur l'analyse marxiste du développement capitaliste du marché mondial ;
- la vision de Lénine n'est pas une stratégie pour la révolution en Russie, mais pour la révolution internationale ;
- c'est pour cette raison que la théorie du développement impérialiste et les prévisions de Lénine à propos des perspectives et des conséquences en Occident de ce développement en Asie demeuraient la pierre angulaire pour le cycle stratégique successif, au delà de l'échec d'Octobre.
Plus que l'échec d'Octobre, c'est la perte de cette boussole, dans la tempête des années 1920 et 1930, qui a pesé sur le retard historique du parti révolutionnaire : la perte du fil rouge de la théorie du développement capitaliste dans l'ère de l'impérialisme, de son lien avec la stratégie et de leur intégration dans la conception du parti comme parti-science, discipliné non pas par le fidéisme, mais par l'action consciente guidée par la stratégie.
Ce fut là le signe de l'insuffisance stratégique de Trotsky. Sans une théorie du développement mondial du capitalisme, il ne pouvait y avoir de stratégie, et sans stratégie, il ne pouvait y avoir de parti-science, mais uniquement le tacticisme des épigones exposé à tous les vents de l'idéologie, du maoïsme aux théories du sous-développement, jusqu'aux mythes du progressisme démocratique et de l'électoralisme.
Construire le parti-stratégie signifiait également se vacciner contre les mythes et les illusions du radicalisme intellectuel et petit-bourgeois, préserver le marxisme scientifique et faire en sorte qu'il s'enracine chez les nouvelles générations, reconstruire l'internationalisme après que stalinisme, idéologies du capitalisme d'État et mythes tiers-mondistes l'avaient complètement dénaturé.
Dans Lénine et la révolution chinoise Cervetto analyse l'échec de la Révolution d'Octobre par rapport à la stratégie, mais laisse en arrière-plan l'autre grande question qui y est nécessairement liée : la nature sociale de l'URSS et du stalinisme. Il est tout à fait évident que le concept même d'internationalisme puisse être reconstruit uniquement en affrontant le noeud de la contre-révolution stalinienne parce que la rupture au sein du parti de Lénine plongeait ses racines justement dans la contradiction entre les intérêts nationaux de la Russie et la stratégie internationaliste.
Un essai en appendice propose les éléments pour un indispensable approfondissement.
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Le choix communiste ; comprendre le présent, changer l'avenir
Collectif
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Mai 2009
- 9782912639332
Comprendre la réalité est, aujourd'hui, plus important que jamais. Notre société «globale» est marquée par des changements cruciaux, qui se produisent même si nous ne les comprenons pas ; l'histoire est en train de subir une accélération sans précédent. En l'espace de quelques années, la plus grande puissance mondiale - les États-Unis - a vu son déclin s'accentuer et, dans la crise globale, se présente comme le point le plus fragile. De nouvelles puissances - la Chine et l'Inde, pour ne citer que les plus importantes - connaissent des rythmes de développement extraordinaires, intéressant plus d'un tiers de l'humanité. Des pays qui ont été à l'origine des carnages les plus sanglants du siècle dernier - les pays européens - s'unifient pour faire face à la concurrence des nouvelles puissances.
Ne pas comprendre la dialectique des événements qui dominent le monde signifie être des témoins impuissants ou des victimes des événements. Dans toute génération, il y a des jeunes avec ces caractéristiques : sensibles, qui ne se contentent pas des réponses précuites du sens commun, qui veulent participer à la bataille séculaire qui oppose les défenseurs des privilèges et ceux qui interprètent les intérêts généraux de l'espèce humaine. Cette bataille, qui traverse toute l'histoire de l'humanité, voit aujourd'hui l'opposition entre la bourgeoisie, qui domine en plongeant son monde «dans les eaux glacées du calcul égoïste» - comme l'écrivent Marx et Engels dans leur Manifeste - et les communistes, qui combattent pour que chacun reçoive «selon ses besoins».