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Patrick Fornos
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« Vagabond pour l'éternité... était-ce là son destin ? », s'interrogeait le 28 octobre 1872 Simon Rouget, marchand ambulant, avant de s'établir avec son frère cadet Théophile à Thuir, gros bourg des Pyrénées-Orientales où ils seront à l'origine d'un véritable empire industriel autour de l'un des plus fameux apéritifs de tous les temps, le Balzamo.
Quelque soixante-quinze ans plus tard, en 1947, après sa libération du stalag, le médecin-lieutenant Élisée Kasprzak démissionne de l'Armée et s'installe à son tour dans la petite ville de Thuir. Il y croisera la trajectoire d'un certain nombre de personnages haut en couleurs. L'entrecroisement de ces destins va tisser celui de la maison Balzamo, des frères Rouget et de leur descendance mais aussi de la population de la petite ville.
Avec Sambucus, Patrick Fornos a voulu, dans une belle écriture classique, évoquer le développement et la chute de l'industrie entrepreneuriale en cours au XIXe siècle dans une petite ville du Sud de la France ; et relater à travers des personnages à la truculence très méditerranéenne, la perte des idéaux du Front populaire et des belles espérances issues de la Résistance.
Sambucus, est la version romancée de l'épopée du Byrrh, ce célèbre apéritif créé à Thuir, Pyrénées-Orientales, en 1866, dont la marque a été déposée en 1873. D'abord conçu par une fratrie de drapiers ambulants comme un médicament à base de vins, de quinquina et composé de différentes épices telles que le café, le cacao, la fleur de sureau, la camomille ; l'ordre des pharmaciens de Montpellier ne voyant pas cela d'un bon oeil, intente un procès aux frères. Ces derniers se voient obligés de retirer de la vente l'élexir et ont l'idée, en réduisant la dose de quinquina, de transformer le médicament en vin d'apéritif. Le succès est assuré.
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Après nous avoir fait vivre, à travers l'histoire de son village fictif de « Santa-Coloma », les causes lointaines et les préludes au conflit, la fin du premier tome nous a laissés au moment où l'état de guerre provoqué par le soulèvement militaire contre la République s'étend à tout le pays. Des centaines de milliers d'hommes et de femmes, dont la plupart n'avaient jusque-là jamais fait de mal à une mouche, se sont mis en marche les uns en direction des autres pour s'affronter dans une lutte sans merci destinée à devenir l'une des plus grandes tragédies du XXe siècle. Á Santa-Coloma, Colette n'a pas pu empêcher Dago, l'homme de sa vie, le père de ses enfants, de partir lui aussi au combat. Tandis qu'Ángel, également engagé dans une colonne de miliciens anarchistes, commence à remettre en doute sa foi en la révolution sociale. Projetée à son tour dans le tourbillon des évènements, son volontarisme allié à son sens atavique du réel va à présent l'amener à tendre de plus en plus souvent la main à tous ceux que les circonstances placeront dans les mêmes difficultés qu'elle. Avec et grâce à ses compagnons d'infortune, elle va surmonter une à une toutes les épreuves qu'elle aura à traverser. Á la fin du roman, elle sera devenue une « héroïne » et se sera redécouverte elle-même en dépassant son propre égo. Elle aura acquis la possibilité de repartir sur de nouvelles bases et de régénérer l'avenir de toute sa lignée.
L'eau des deux rivières nous raconte la tension entre la chimère qui nourrit la réalité mais qui écrase aussi la vie et la vie à tout prix au-delà du rêve. Les guerres et les révolutions comme tombeaux de toutes les illusions ou alors comme « extra ordinaires » opportunités de révélation à soi-même ?
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L'eau des deux rivières" est une saga familiale construite autour de la guerre civile espagnole. Le roman est écrit du point de vue anarchiste, car il se déroule en grande partie en Catalogne où l'anarchisme, en particulier l'anarcho-syndicalisme, était largement implanté. Parmi tout un petit monde de représentants pittoresques et savoureux de la Catalogne rurale des année 20, l'auteur s'intéresse plus spécialement à deux personnages, protagonistes antinomiques et complémentaires dont les trajectoires individuelles vont sans cesser se croiser et se recroiser tout au long du récit pour tisser la trame de la grande histoire.
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« Vagabond pour léternité était-ce là son destin ? », sinterrogeait le 28 octobre 1872 Simon Rouget, marchand ambulant, avant de sétablir avec son frère cadet Théophile à Thuir où ils seront à lorigine dun véritable empire industriel autour de lun des plus fameux apéritif de tous les temps, le Balzamo. Quelque soixante-quinze ans plus tard, en 1947, après sa libération du stalag, le médecin-lieutenant Élisée Kasprzak démissionne de lArmée et sinstalle à son tour dans la petite ville de Thuir. Il y croisera la trajectoire dun certain nombre de personnages haut en couleurs. Lentrecroisement de ces destins va tisser celui de la maison Balzamo, des frères Rouget et de leur descendance mais aussi de la population de la petite ville. Avec Sambucus, Patrick Fornos a voulu, dans une belle écriture classique, évoquer le développement et la chute de lindustrie entrepreneuriale en cours au XIXe siècle dans une petite ville du Sud de la France ; et relater à travers des personnages à la truculence très méditerranéenne, la perte des idéaux du Front populaire et des belles espérances issues de la Résistance.