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Sciences humaines & sociales
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Alors que la question foncière est revenue au premier plan des politiques publiques dans de nombreux pays du Sud, les pratiques foncières et les logiques d'acteurs qui les sous-tendent restent largement méconnues.
Cet ouvrage contribue à combler cette lacune par la description et l'interprétation des pratiques contractuelles agraires dans le monde rural mexicain. La démarche associe les apports théoriques de l'économie des contrats à une approche empirique micro-analytique et compréhensive.
Du fait de son importance dans les pays du Sud et de son intérêt théorique, une attention particulière est portée à la question du métayage.
A partir de l'analyse approfondie de situations locales, les recherches présentées ici, menées dans des environnements agro-écologiques et socio-économiques différenciés, témoignent de la diversité des formes et des fonctions des contrats de métayage au Mexique. Dans un contexte de marchés imparfaits, ces contrats permettent un ajustement flexible des facteurs de production.
En mettant en évidence les logiques d'acteurs dans leurs configurations contractuelles, cet ouvrage réhabilite des pratiques longtemps considérées comme inefficientes ou dépassées.
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Pensées décoloniales : une introduction aux théories critiques d'Amérique latine
Philippe Colin, Lissell Quiroz
- Éditions Zones
- 9 Mars 2023
- 9782355221538
La théorie décoloniale constitue l'un des discours phares de notre temps. Loin des imprécisions dont elle fait souvent l'objet, cet ouvrage, première synthèse en français sur son origine latino-américaine, offre une généalogie et une cartographie d'un continent de pensée méconnu en Europe. Mêlant récits historiques, portraits de théoriciens (dont Gloria Anzaldúa, Arturo Escobar ou Anibal Quijano), extraits d'oeuvres non encore traduites, explications de concepts clés, ce livre offre une introduction claire, informée et stimulante des apports d'un des courants les plus féconds de la théorie critique contemporaine.
La conquête de l'Amérique, scène inaugurale de la modernité capitaliste, fut aussi l'acte de naissance de nouveaux rapports coloniaux de domination qui ont modelé une hiérarchie planétaire des peuples selon des critères raciaux, sexuels, épistémiques, spirituels, linguistiques et esthétiques. Or cette colonialité du pouvoir n'a pas été enterrée par les décolonisations. Si l'on veut en sortir, il faut (re)connaître les expériences vécues par celles et ceux qui ont résisté à l'imposition de ces régimes, les savoirs produits par les sujets marqués par la blessure coloniale, et tenter de discerner, dans ces fragiles " nouveaux mondes ", l'horizon d'un dépassement de la colonialité. -
Penser l'envers obscur de la modernité ; une anthologie de la pensée décoloniale latino-américaine
Claude Bourguignos Rougier, Philippe Colin, Ramon Grostogull
- Pu De Limoges
- Espaces Humains
- 19 Avril 2014
- 9782842876081
Depuis maintenant plus d'une décennie, les travaux du groupe de chercheurs modernité/colonialité contribuent à renouveler profondément le champ des interrogations de la théorie critique latino-américaine. Ce réseau d'universitaires, pour la plupart originaires d'Amérique du Sud ou de la Caraïbe, a engagé une déconstruction volontairement « située » du récit ethno-centré et intra-européen de la modernité. En replaçant la colonisation ibérique du « Nouveau Monde » à l'origine de la formation du monde moderne/capitaliste, ces chercheurs ont jeté la lumière sur la dimension intrinsèquement coloniale de la modernité occidentale: les différentes formes de violences impériales ne constituent en aucun cas les conséquences indirectes d'une modernité globalement libératrice, mais l'un des aspects fondamentaux d'une configuration de pouvoir spécifique qui allie, dans un même mouvement, rhétorique émancipatrice et logique oppressive.
La modernité/colonialité n'a pas disparu avec les décolonisations: opérant au niveau ontologique (la colonialité de l'être) et épistémique (la colonialité du savoir), elle est devenue un système de pouvoir articulée au niveau planétaire. Les articles ici réunis se proposent d'explorer, selon des perspectives théoriques très diverses, quelques-unes des implications épistémologiques, éthiques et politiques de ce qui constitue, pour les auteurs, une véritable « option décoloniale ». Au-delà de la diversité des approches, une constante: toutes ces interventions clament l'urgente nécessité de dépasser les apories de la modernité occidentale et de poser les fondements d'une transmodernité multitopique. -
Histoire de France : De Clovis à Napoléon
Jacques Bainville
Lu par COLIN, PHILIPPE- La Compagnie Du Savoir
- 2 Décembre 2014
- 9782821101784
Quand il était au collège, Jacques Bainville n'aimait pas l'histoire. Que discerner dans ce tissu de drames sans suite, cette mêlée, ce chaos ? Lui voulait savoir «pourquoi les peuples faisaient des guerres et des révolutions, pourquoi les hommes se battaient, se tuaient, se réconciliaient». Déjà célèbre pour son intelligence des relations internationales, il se plongea deux ans dans l'écriture d'une Histoire de France qui paraîtrait en 1924 et serait un immense succès de librairie : 160 000 exemplaires tirés avant 1940. Ce grand ouvrage embrasse d'un seul regard, où l'élégance du style le dispute à la hauteur de l'analyse, le destin de la nation française de la Gaule romaine au premier après-guerre. Livre de chevet d'une génération, il est de ceux où l'intelligence, au-delà des partis pris politiques, vient sans cesse éclairer «l'inerte matière historique».
Journaliste, historien, essayiste, Jacques Bainville (1879-1936), de l'Académie française, fut l'un des grands intellectuels de droite du XXe siècle. Son « Histoire de France », « Les Conséquences politiques de la paix » (1919) et « Napoléon » (1933) demeurent des classiques incontournables et des modèles de jugement. Ses adversaires eux-mêmes, opposants de l'Action française, ont rendu hommage à son talent littéraire et à l'acuité de son esprit.