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Bruno Amable
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Blocs sociaux, conflits et domination : Pour une économie politique néoréaliste
Bruno Amable, Stefano Palombarini
- Raisons D'Agir
- Cours Et Travaux
- 5 Novembre 2024
- 9791097084417
Cet ouvrage présente les éléments d'économie politique qui ont servi de grille d'analyse à de nombreux travaux écrits ou co-écrits par les auteurs au cours des vingt dernières années sur le bloc bourgeois. S'il permet de dissiper certains malentendus et autres simplifications qui ont pu circuler à propos de ces travaux, il présente surtout en détail les principaux éléments théoriques de leur cadre d'analyse : les relations entre l'économie et le politique, la constitution des blocs sociaux, les différentes composantes de la domination, la façon dont les institutions régulent temporairement et imparfaitement le conflit social. L'ouvrage propose aussi une définition de différents types de crise qui peuvent caractériser une dynamique sociale : crise politique, crise de l'architecture institutionnelle, crise d'hégémonie. Une postface applique cette grille d'analyse aux quinquennats Macron et au projet de transformation néolibérale du modèle socio-économique français.
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L'illusion du bloc bourgeois : alliances sociales et avenir du modèle français
Bruno Amable, Stefano Palombarini
- Raisons D'Agir
- 20 Septembre 2018
- 9782912107978
La crise politique française entre dans sa phase la plus aiguë depuis plus de trente ans, avec l'éclatement des blocs sociaux traditionnels, de gauche et de droite. L'éloignement des partis «?de gouvernement?» des classes populaires semble inexorable?; il laisse sur la touche, d'un côté, artisans, commerçants et petits entrepreneurs déçus par la timidité des réformes de la droite libérale et, de l'autre, ouvriers et employés hostiles à une unification de l'Europe des marchés à laquelle le parti socialiste reste attaché. La présidence Hollande est de ce point de vue moins une anomalie que l'échec définitif des tentatives de concilier la base sociale de la gauche et la «?modernisation?» du «?modèle français?». Ce projet se prolonge désormais par la tentative d'édifier un «?bloc bourgeois?» fondé sur la poursuite des «?réformes structurelles?», destinées à dépasser le clivage droite/gauche par une nouvelle alliance entre classes moyennes et supérieures.
L'émergence, en réaction, d'un pôle «?souverainiste?», coexiste avec les tentatives de reconstruire les alliances de droite et gauche dans un paysage politique fragmenté. L'avenir du «?modèle français?» dépend de l'issue d'une crise politique qui n'est donc pas liée à des querelles d'appareils et encore moins de personnes, mais à la difficulté de former un nouveau bloc dominant. Elle est loin d'être terminée.
Nouvelle édition actualisée et augmentée.
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Où va le bloc bourgeois ? entretiens avec Amélie Jeammet et Marina Simonin
Bruno Amable, Stephano Palombarini
- Dispute
- Entretiens
- 7 Octobre 2022
- 9782353670901
Dans ce livre d'entretiens, Bruno Amable et Stefano Palombarini, économistes et auteurs de L'Illusion du bloc bourgeois (Raisons d'agir, 2017), reviennent sur les hypothèses qu'ils formulaient sur la configuration sociale et politique singulière qui rendait possible l'élection de Macron en 2017 et les confrontent à la réalité de son quinquennat. À partir des résultats des élections de 2022, ils analysent les contradictions du bloc bourgeois et sa reconfiguration en un « bloc de droite 2.0 », néolibéral et autoritaire, décortiquent les reconfigurations à l'oeuvre à droite et à gauche et s'interrogent sur les conditions d'émergence d'une « gauche de rupture » susceptible d'être majoritaire et de batailler l'hégémonie au projet néolibéral.
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La résistible ascension du néolibéralisme : modernisation capitaliste et crise politique en France 1980-2020
Bruno Amable
- La Decouverte
- Sciences Humaines ; Economie Politique
- 14 Octobre 2021
- 9782348068904
En montrant comment le néolibéralisme - de la deuxième gauche à Emmanuel Macron - a transformé le modèle socioéconomique français, en insistant sur le lien entre dynamique économique et transformation des rapports de force, cet ouvrage permet de comprendre l'instabilité actuelle des gouvernements néolibéraux et leur recours à l'autoritarisme.
Le livre documente d'abord les difficultés économiques rencontrées depuis la fin des années 1970 - croissance molle, chômage, etc. -, tout en montrant que la présentation du caractère prétendument impératif des réformes structurelles pour y faire face est trompeuse et partiale. Il analyse ensuite les ressorts et la circulation de l'idéologie qui a permis la mise en oeuvre de cet agenda. Les liens entre néolibéralisme et modernisme, et la manière dont ils se sont noués au sein des appareils politiques sont finement disséqués.
Enfin, il étudie la constitution des blocs sociaux de droite et de gauche, traditionnellement en concurrence pour exercer un rôle dominant, leur désagrégation à mesure que l'agenda néolibéral progresse, et la formation d'un nouveau bloc social, le bloc bourgeois. Ainsi la crise systémique actuelle se caractérise-t-elle par une instabilité endémique, en raison d'un exercice du pouvoir chroniquement minoritaire. L'absence de formule politique qui permette d'intégrer les attentes d'une majorité de la population demeure en effet une contradiction irrésolue des forces néolibérales.
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L'économie politique n'est pas une science morale
Bruno Amable, Stefano Palombarini
- Raisons D'Agir
- Cours Et Travaux
- 25 Mars 2005
- 9782912107220
Y a-t-il une alternative au capitalisme ? Le modèle social européen n'est-il pas condamné à se fondre dans le capitalisme néolibéral anglo-saxon ? Ces questions récurrentes sont souvent mal posées car elles supposent implicitement l'unicité du capitalisme, niant sa réelle multiplicité: malgré vingt ans de mondialisation libérale, les grandes économies développées se différencient par leurs institutions économiques et sociales, ce qui façonne des modèles capitalistes très variés. Ce livre décrypte la nature, les causes et les conséquences de cette diversité. Il identifie cinq capitalismes : le modèle néo-libéral, le modèle continental européen, le modèle social-démocrate, le modèle méditerranéen et le modèle asiatique. Chacun de ces modèles est caractérisé par des complémentarités institutionnelles spécifiques. L'analyse s'appuie sur une « économie politique » des institutions. Celles-ci ne sont pas des « instruments » que manipuleraient à leur guise d'improbables « ingénieurs sociétaux » en vue d'atteindre un quelconque optimum économique théorique. Elles résultent d'un processus politique, d'une dynamique historique, au cours de laquelle s'élaborent des compromis entre les forces sociales et politiques.
Cette approche renouvelle les idées reçues sur l'avenir du modèle social européen. Depuis les années 1990, la pensée dominante a promu l'idée d'une réforme nécessaire des économies européennes, offrant aux marchés plus de liberté et de flexibilité, c'est-à-dire une convergence vers le modèle anglo-saxon jugé plus efficace. Or la montée du néolibéralisme n'est pas un projet économique de convergence vers un modèle optimal. C'est un projet politique. Projet paradoxal, puisqu'il veut étendre au reste du monde le résultat d'un compromis politique spécifique à une société particulière. Aussi l'auteur ne croit-il pas à la réussite d'un tel projet. La tentative de greffe forcée d'un modèle anglo-saxon et néolibéral sur l'Europe continentale se heurtera à une opposition politique croissante. Une autre Europe que l'espace de libre-échange néolibéral est donc non seulement possible, mais aussi probable.
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THE LAST NEOLIBERAL - MACRON AND THE ORIGINS OF FRANCE''S POLITICAL CRISIS
Stefano Palombarini, Bruno Amable
- Verso
- 23 Mars 2021
- 9781788733571
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Libéralisation et innovation ; faut-il (vraiment) les associer ?
Bruno Amable, Ivan Ledezma
- Rue D'Ulm
- Cepremap
- 20 Mai 2015
- 9782728805297
Depuis les années 1990, les politiques de soutien à l'innovation suscitent un intérêt toujours croissant. Des travaux influents ont étudié le rôle que pourrait jouer la libéralisation des marchés de biens et services dans les incitations à innover. Ils reposent sur des études empiriques qui tentent de mettre en évidence un lien négatif entre niveau de réglementation et productivité. Leur message est relativement simple : la libéralisation, qui favorise les nouveaux entrants, conduirait les firmes à innover pour échapper à la concurrence dans un contexte de stagnation économique.
S'appuyant principalement sur des données sectorielle pour les pays de l'OCDE, B. Amable et I. Ledezma montrent que cette conclusion selon laquelle un haut niveau de réglementation serait nuisible à l'innovation ou à la croissance peut être renversée en fonction des spécifications empiriques adoptées : périmètre sectoriel de l'échantillon, spécification des équations estimées, etc.
Il ressort notamment de leur étude que la réglementation sur les marchés de biens et services n'apparaît nullement comme un obstacle à l'innovation dans l'industrie manufacturière. Il faut donc mettre en place des politiques spécifiques dédiées à la promotion de l'innovation, qui vont bien audelà de la fourniture d'un cadre concurrentiel adéquat aux entreprises.