Aurélien Bernier
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L'énergie, hors de prix : les dessous de la crise
Aurélien Bernier
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 6 Octobre 2023
- 9782708254244
Depuis l'automne 2021, l'Europe subit une brutale inflation des prix de l'électricité et du gaz. En France, à la précarité énergétique grandissante des foyers pendant l'hiver s'est ajoutée la menace des coupures de courant à cause de la forte tension du marché de l'approvisionnement en énergie. Comment a-t-on pu en arriver là ? Entre la sortie de la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine, les raisons invoquées par les gouvernements et l'Union européenne sont crédibles si l'on raisonne à très court terme. En retraçant l'histoire et les mécanismes de la libéralisation des politiques énergétiques, Aurélien Bernier prend de la hauteur sur les biais médiatiques et dévoile les véritables origines de la flambée des prix dont absolument personne ne peut prédire la fin ni les conséquences.
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L'urgence de relocaliser : pour sortir du libre-échange et du nationalisme économique
Aurélien Bernier
- Utopia
- Ruptures
- 10 Novembre 2021
- 9782919160433
Malgré les promesses des élus et les critiques qui fusent de toute part, l e libre- échange se poursuit et la délocalisation des activités productives s'ac- célère. La pandémie de Covid-19 n'a rien changé, car les multinationales n'ont pas l'intention de renoncer à extraire un maximum de profits des pays à bas salaires où l'on pollue sans entrave.
En réaction aux fermetures d'usines en France, en Europe, en Amérique du Nord, une réponse inquiétante se profile : le nationalisme économique . Incarné par la présidence américaine de Donald Trump, ce concept monte aussi en France, à l'extrême-droite, à droite et même parfois à gauche. Comme aux États-Unis, le rejet du libre-échange pourrait favoriser l'accession au pouvoir de mouvements ultracon- servateurs.
Pour mettre un coup d'arrêt au chômage, à la dégradation continue des conditions de travail et cesser d'offrir un boulevard aux nationalistes, les forces de transforma- tion sociale et écologique doivent penser la relocalisation, la décrire, la planifier. L'enjeu n'est pas seulement économique mais aussi écologique et démo- cratique, car sans relocalisation, il est impossible de choisir ce qu'il faut produire et de quelle manière.
Dans cet ouvrage, l'auteur s'attelle à ce travail et livre sa vision transforma- trice, décroissante et internationaliste de la relocalisation. Il en présente les principes mais aussi les modalités concrètes dans cinq domaines stratégiques : les capitaux (et donc les investissements), l'industrie de la santé, l'alimen- tation, l'énergie et l'automobile.
Grâce à ce tour d'horizon et à rebours du discours dominant, on comprend que les États disposent de nombreux leviers et qu'il ne leur manque souvent que le courage politique pour agir.
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L'illusion localiste ; l'arnaque de la décentralisation dans un monde globalisé
Aurélien Bernier
- Utopia
- Ruptures
- 16 Janvier 2020
- 9782919160358
« Rapprocher le pouvoir du citoyen », instaurer la « démocratie participative », soutenir le « développement territorial » et l'économie « de proximité »...
Aujourd'hui, ces mots d'ordre localistes et décentralisateurs se retrouvent dans tous les discours politiques, de la gauche à l'extrème-droite en passant par la droite et les socio-démocrates.
A l'approche des élections municipales, on assiste à une surenchère. La participation des habitants et les promesses de changement « par en bas » sont dans tous les programmes. Les démarches et les listes « citoyennes », plus ou moins instrumentalisées par les partis traditionnels, se multiplient. Même le président de la République s'affiche localiste : en réponse à la crise de « Gilets jaunes », il promet une nouvelle phase de décentralisation pour la deuxième moitié de son mandat. A en croire nos élites, c'est donc par l'action municipale ou régionale que les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques pourraient être résolus...
Ce livre s'attache à déconstruire ce mensonge. Car la mondialisation, elle, ne rapproche pas le pouvoir du citoyen, mais l'éloigne considérablement. Les décisions économiques sont concentrées aux mains des grandes firmes et de leurs actionnaires, et s'imposent aux peuples par-delà les principes démocratiques. Les droits sociaux sont en régression permanente à cause de la concurrence internationale. Et la classe politique n'en finit plus de se discréditer en obéissant aux injonctions des marchés.
La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c'est le « localisme heureux » qu'à présent on cherche à nous vendre. Le terroir et les circuits courts pour compenser les ravages de la mondialisation. Le régionalisme pour masquer le désengagement de l'État, la destruction ou la privatisation des services publics.
Cette « Illusion localiste » doit être dénoncée. Non pas que l'action de proximité soit négligeable, car s'engager dans la vie locale est tout à fait nécessaire. Mais pour sortir du piège de la mondialisation, cela ne suffit pas. Plutôt que d'opposer l'action locale et celle de l'État, mieux vaudrait les articuler.
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L'énergie est à chaque instant au coeur des activités humaines. Besoin vital, elle est le carburant de notre civilisation. Le contrôle de sa production et de sa distribution est donc hautement stratégique.L'énergie est de ce fait une source de conflits, voire de guerres. Son exploitation et sa consommation, très inégalitaires, accentuent les déséquilibres entre nations riches et pauvres et entraînent des risques majeurs pour l'homme et son environnement. Aujourd'hui, les services publics de l'énergie sont attaqués partout sur la planète,niant aux citoyens tout droit de regard sur cette industrie qui les concerne dans leur quotidien et leur devenir.L'objectif commun à toutes ces attaques: privatiser les bénéfices,socialiser les pertes et déployer une concurrence sauvage. Ce livre revient sur l'histoire de la propriété des énergies et propose de reconstruire un service public des énergies qui réponde aux enjeux sociaux et environnementaux de notre époque.
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La gauche radicale et ses tabous ; pourquoi le front de gauche échoue face au front national
Aurélien Bernier
- Seuil
- 2 Janvier 2014
- 9782021156461
Ce livre décrit d'abord avec précision un paradoxe politique. En pleine crise du capitalisme, l'opinion publique est assez largement en phase avec l'anticapitalisme et les programmes de la gauche radicale (Front de gauche en France, Die Linke en Allemagne, etc.). Pourtant, partout en Europe, dans les urnes, cette crise profite à l'extrême droite, à des mouvements nationalistes qui n'ont rien de mouvements anticapitalistes, bien davantage qu'à la gauche anticapitaliste.
L'ouvrage expose ensuite une explication convaincante de cette énigme. Depuis vingt ans, la gauche radicale est paralysée par trois tabous. Elle prône une démocratie plus forte qui restaure une réelle souveraineté populaire, mais elle n'ose plus assumer la défense de la « nation ». Elle veut une autre Europe plus sociale, mais refuse tout coup de force politique contre l'Europe actuelle, toute désobéissance aux traités européens. Enfin, elle est anticapitaliste mais, au nom de son internationalisme, elle n'ose pas envisager le protectionnisme contre une compétition mondiale sauvage. Nation, Europe et protectionnisme. Tels sont les trois sujets tabous que la gauche radicale abandonne à l'extrême droite et qui font le succès électoral de cette dernière.
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Le climat otage de la finance ; ou comment le marché boursicote avec les « droits à polluer »
Aurélien Bernier
- Mille Et Une Nuits
- Essai Mille Et Une Nuits
- 20 Août 2008
- 9782755500578
L'alerte a été lancée par les scientifiques : un profond changement climatique est en train de s'accomplir, qui inquiète les populations.
Ces prévisions alarmantes obligent les hommes politiques et les pouvoirs économiques à se positionner. dans l'esprit de bon nombre de citoyens, il serait temps de passer à une phase qui marquerait une rupture réelle avec la société productiviste négatrice de l'environnement. or, dans l'esprit des dirigeants, il est au contraire temps de tirer profit de la crise environnementale. de fait, la finance s'est déjà emparée de la crise environnementale et la "valorise".
Derrière les émissions de co2 que tout le monde ou presque affirme vouloir diminuer, dans le cadre du fameux protocole de kyoto, a été taillée sur mesure une "solution" pour les industriels et les investisseurs : le boursicotage des " droits à polluer". comme si le marché était à même de remplir les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. nouvel étage de la finance internationale, des marchés oú s'échangent les "droits à polluer" sont depuis peu en activité.
Plus de dix ans après l'entrée en vigueur de kyoto, il est crucial d'analyser les conséquences de la "finance carbone". l'auteur décrit pour la première fois les coulisses d'un secteur émergent, promis à un avenir radieux, jusqu'aux krachs certains : spéculatif et écologique.
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Comment la mondialisation a tué l'écologie ; les politiques environnementales piégées par le libre-échange
Aurélien Bernier
- Mille Et Une Nuits
- 13 Juin 2012
- 9782755506389
Le débat scientifique sur la réalité du changement climatique a ses imposteurs. Mais, en matière d'environnement, les plus grandes impostures se situent dans le champ politique.
Lorsque l'écologie émerge dans le débat public au début des années 1970, les grandes puissances économiques comprennent qu'un danger se profile. Alors que la mondialisation du capitalisme se met en place grâce à la stratégie du libre échange, l'écologie politique pourrait remettre en cause le productivisme, l'intensification du commerce international et les délocalisations de l'industrie vers les pays à bas coût de main-d'oeuvre. Avant même que la communauté internationale ne se réunisse pour débattre des crises environnementales, les tenants de la mondialisation rédigent les conclusions : aucune mesure de protection de l'environnement ne devra entraver le commerce.
Depuis plus de quatre décennies, depuis que la question environnementale a émergé dans les débats nationaux et dans les préoccupations internationales, un pacte tacite s'est instauré, qui n'a pas manqué de duper : au sein des gouvernements, des institutions internationales, lors des grands sommets, ne seraient prises que des mesures cosmétiques, ne portant pas atteinte au libre échange et à la mondialisation. Il est grand temps de faire tomber les masques et de raconter en détail l'histoire politique, totalement méconnue, qui révèle la supercherie d'une prétendue conversion à l'écologie des grands de notre monde. -
La démondialisation ou le chaos ; démondialisation, décroissance et coopération
Aurélien Bernier
- Utopia
- Ruptures
- 10 Octobre 2016
- 9782919160242
Comment ne pas voir que toutes les « crises » économiques, environnementales et démocratiques, ainsi que les dérives identitaires - du terrorisme à l'extrême droite -, ne sont que le résultat d'un seul et même processus : celui de la mondialisation et de la financiarisation de l'économie, provoquant un désastre économique, social, culturel et verrouillant l'ordre international ?
Partout dans le monde, les luttes sociales se heurtent au libre échange, au chantage aux délocalisations et à la fuite de capitaux. En l'absence de perspective de sortie « par la gauche » de cet engrenage, les nombreuses victimes de cette mondialisation se résignent ou choisissent la stratégie du pire.
Pour ne pas sombrer petit à petit dans le chaos et redonner de l'espoir, il faut démondialiser. Non pas pour défendre un capitalisme national, mais pour mettre en oeuvre un projet politique de rupture qui repose sur trois piliers : la démondialisation pour rompre avec le capitalisme, la décroissance pour répondre aux crises environnementales et la coopération internationale pour renouer avec l'idée de justice sociale au sens le plus global.
Ce livre contribue à engager une nouvelle bataille des idées pour lutter contre l'extrême droite et le terrorisme, mais aussi pour combattre le fatalisme qui conduit à la soumission, à l'abstention et au désengagement.
Il vise également à dépasser le débat opposant à gauche nation et internationalisme.
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L'Union européenne (UE) est devenue une forteresse ultralibérale. D'élargissement en élargissement, de guerre économique en ouverture des marchés, le piège de la construction européenne s'est refermé sur les peuples, priés d'accepter cet eurolibéralisme à marche forcée. Devant le mécontentement grandissant des citoyens, certains partis appellent à réformer « l'Europe » de l'intérieur, sans jamais dire comment y parvenir. Rien de surprenant, puisque les institutions furent verrouillées pour, justement, interdire tout changement d'orientation. Des gouvernements traînent parfois des pieds, et retardent la transcription de directive quitte à se faire tirer l'oreille. Mais ils finissent toujours par se plier aux exigences libérales du droit communautaire. Pour rompre avec cette Europe du capitalisme, il faut assumer une autre position : celle de la désobéissance européenne. Mettre en place des politiques sociales et environnementales nécessitera souvent de construire un droit national en rupture avec le droit européen. Il faudra inverser la hiérarchie des normes pour que ce droit national prime à nouveau sur le droit communautaire. Tout le monde le sait, mais personne ne le dit. C'est la raison pour laquelle les programmes politiques de nombreux partis progressistes sont totalement incohérents et conduisent à l'échec électoral. Face au plus grand tabou politique de notre époque, ce livre met les pieds dans le plat : des États courageux, à commencer par la France, doivent provoquer une crise institutionnelle salutaire en désobéissant à l'UE.
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Ne soyons pas des écologistes benêts ; pour un protectionnisme écologique et social
Aurélien Bernier, Michel Marchand, M'pep
- Mille Et Une Nuits
- Les Petits Libres
- 25 Août 2010
- 9782755505641
Militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui voient le mondeà travers la seule crise environnementale, en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche » (Daniel Cohn-Bendit). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand).
Pourtant, l'effondrement financier de 2008 aurait du les réveiller. Eh bien non ! Au contraire, ils défendent le capitalisme vert qui permet à l'ordre économique mondiale de se faire une seconde jeunesse.
Nous ne devons pas nous laisser berner. C'est bien à une réorganisation politique qu'il faut oeuvrer. Cela passe par des prises de position claires : contre l'OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l'échelle des États, pour un nouvel internationalisme.